Pour identifier les papillons jaunes que l’on voit dans les champs, les forêts et les arrière-cours des États-Unis, il faut d’abord savoir qu’à l’exception de quelques espèces de papillons à queue d’hirondelle et d’une espèce occasionnelle de papillon à brosse, tous les papillons jaunes appartiennent à la sous-famille des Coliadinae.
Avec environ deux douzaines d’espèces indigènes, réparties en dix genres distincts, les coliades présentent une certaine diversité au sein de la grande famille des papillons, les Pieridae. Près de la moitié des espèces de Coliadinae, soit environ une douzaine, appartiennent à un seul genre, Colias. La plupart des espèces atteignent une taille supérieure à la moyenne, avec une envergure moyenne de deux à trois pouces.
Les personnes intéressées par les jardins de papillons peuvent utiliser une règle de géographie verticale lorsqu’elles envisagent d’utiliser des espèces de papillons jaunes dans leur jardin. La diversité augmente du nord au sud. Les jardins nordiques peuvent accueillir régulièrement une ou deux espèces de Colias. Les jardins du sud peuvent accueillir des espèces des dix genres à différents moments de l’année.
Ce guide de poche sur l’identification des papillons jaunes s’articule autour des dix genres de papillons jaunes.
1. Papillons jaunes : Eurema
En commençant par le jaune barré (Eurema daira), les habitants du sud peuvent voir l’Eurema occasionnel dans le jardin. La photo montre une espèce aux ailes plutôt ternes. Des barres plus foncées se forment sur l’aile pendant la saison humide.
Quelques jardiniers chanceux des régions méridionales de l’Arizona, du Nouveau Mexique et du Texas pourront peut-être attirer l’Eurema de Boisduval (Eurema boisduvaliana) dans leur jardin. Ce sont des papillons subtropicaux de taille moyenne et leurs larves se nourrissent de Cassias, une plante indigène commune de la famille des pois.
2. La famille des soufres anguleux
Essentiellement des espèces tropicales, deux espèces de papillons soufrés (Atneos) se rendent occasionnellement aux États-Unis.
3. Soufre délicat
Avec une envergure d’un pouce, le Nathalis iole est le plus petit des papillons soufrés. Les chenilles se nourrissent de plantes de la famille des asters, le plus grand genre végétal au monde. La grande disponibilité de ces plantes permet au soufre délicat d’étendre son aire de répartition de l’Amérique centrale jusqu’au Midwest des États-Unis.
C’est aussi le seul représentant du Nathalis en Amérique du Nord. La photo met en évidence sa forme hivernale. Pendant l’été, les ailes supérieures et inférieures sont plus jaunes.
4. Orange endormie
Un autre papillon unique en son genre, l’Abaeis nicippe, représente le genre Abaeis en Amérique du Nord. Commun dans une grande partie du sud, la deuxième photo met en évidence des motifs alaires sombres sur le dessous de l’aile, ce qui constitue un bon indice d’identification sur le terrain.
Les femelles présentent plus de marques que les mâles. Les couleurs hivernales des deux sexes sont d’un jaune plus vif.
5. Sulfure de Lyside
L’espèce Kricogonia lyside, seul représentant du genre Kricogonia en Amérique du Nord, est présente dans le sud-ouest, au Texas et parfois dans le bas du Midwest. La photo présente une vue latérale des ailes, dépourvues de motif, avec un soupçon de vert en dessous de l’aile.
🟡 Les papillons jaunes sont des merveilles à part entière. Cependant, la diversité des papillons multicolores promet d’être tout aussi fascinante.
6. Coliade Canin
Le Zerene cesonia, l’une des deux espèces indigènes de Zerene, est peut-être aussi l’une des espèces les plus communes. On le trouve d’un océan à l’autre, dans le sud, et il vole toute l’année dans certaines régions et du printemps à l’automne dans d’autres.
7. Sulfureuse sans nuage
Le soufre sans nuage (Phoebis sennae), la plus répandue des quatre espèces indigènes de Phoebis, déploie ses ailes d’un océan à l’autre.
Alors que la couleur des ailes du mâle reste jaune dans toute son aire de répartition, la couleur des ailes de la femelle varie du jaune au blanc.
La photo du haut montre une femelle avec une large bande rose sur le bord des ailes. La ligne tordue de taches sur le dessus de l’aile la différencie du grand soufre orange.
La proéminence de la bande rose sur le bord des ailes varie d’un spécimen à l’autre.
8. Colias jaune
Les plantes de la famille des pois (Fabaceae), dont se nourrissent les larves du coliade occidental (Colias occidentalis), ancrent leurs populations dans tout l’ouest de l’Amérique du Nord.
Malgré son nom, rien n’évoque autant les papillons jaunes que le soufre orange (Colias euytheme). Son aire de répartition s’étend sur la majeure partie des États-Unis. Le dessus des ailes est jaune avec des bandes noires qui sont visibles sous forme de bordures sombres en dessous des ailes. En outre, une tache blanche distincte, située au milieu de l’aile inférieure, est visible lors de l’examen du dessous des ailes.
9. Pryisitia
Le petit papillon jaune (Pyrisitia lisa) est en effet un petit papillon jaune, et c’est aussi la plus répandue des cinq espèces indigènes de Pyrisitia d’Amérique du Nord. Les deux petites taches noires sur le bas de l’aile postérieure, près des pattes, sont les principaux indices d’identification sur le terrain qui permettent de le différencier du papillon jaune du mimosa.
Le papillon jaune du mimosa (Pyrisitia nise) préfère les habitats forestiers. L’aspect de l’aile postérieure change d’une saison à l’autre, prenant une variété de tons et de motifs jaunes. L’absence des deux taches sombres sur la partie inférieure de l’aile postérieure (à côté des pattes) est le principal indice d’identification sur le terrain.
Les chenilles se nourrissent de plantes du genre mimosa de la famille des pois, d’où son nom.
Le papillon orange à queue (Pyrisitia proterpia) tire son nom de la très petite saillie en forme de queue au bas de ses ailes.
Contrairement à de nombreux papillons aux ailes ouvertes, le papillon orange à queue se présente sous une forme carrée plutôt que circulaire. Les chercheurs débattent du statut du genre Pyrisitia, se demandant s’il ne devrait pas être combiné avec un autre genre Coliadinae.